Spacetrain, le monorail français hyper-rapide

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Spacetrain, le monorail français hyper-rapide : le projet devient concret

Conçu comme une alternative technologique à l’Hyperloop, Spacetrain s’appuie, non pas sur la lévitation magnétique, mais sur des coussins d’air. Le projet industriel a pris une tournure très concrète où acteurs privés et pouvoirs publics commencent à s’impliquer.

Indéniablement, la communication autour des projets d’Hyperloop a mis en avant le besoin de liaisons à grande vitesse innovantes pour relier les villes et les pays. Les initiatives Hyperloop ont aussi souligné le fait que de nombreux acteurs étaient prêts à y investir de l’argent. Y compris sur des projets dont la faisabilité technologique n’est pas encore avérée.

Et la France semble particulièrement attractive pour ces innovations. Non seulement elle accueille deux des plus grands projets Hyperloop (Hyperloop TT à Toulouse et Transpod en Limousin), mais elle est aussi le berceau d’un projet alternatif : le Spacetrain.

L’héritier de l’Aérotrain

Le principe de fonctionnement du Spacetrain est directement issu de l’Aérotrain conçu par Jean Bertin dans les années 1960. Si les prototypes de l’Aérotrain n’avaient pas pu convaincre en raison de la concurrence des projets de TGV et de certaines contraintes techniques de l’époque concernant notamment la propulsion, aujourd’hui, le Spacetrain est en mesure de proposer une solution viable de transport hyperrapide. Depuis le début de l’aventure du Spacetrain en 2016, porté par l’entrepreneur Emeuric Gleizes, le projet a bien évolué. A l’origine présenté pour se déplacer dans des tubes, le Spacetrain sera finalement à l’air libre : les obstacles techniques – notamment l’échauffement – étaient trop important pour poursuivre dans cette voie. Du coup, les vitesses ont été revues à la baisse plutôt 500 km/h que 1000km/h, mais rien de plus ni de moins que les projets Hyperloop actuels. En contrepartie le coût est aussi largement revu à la baisse : il est aujourd’hui évalué à 8 millions d’euros au kilomètre (en comptant la construction de la ligne, la consommation énergétique, la navette et l’entretien régulier de l’infrastructure). Un net avantage par rapport au TGV (20 à 30M€) ou à d’autres technologies en développement (50M€).

Spacetrain, le monorail français hyper-rapide : le projet devient concret